Un jour mémorable...
C’était un matin comme tous les autres. Je me suis levé à sept heures et demie du matin pour aller faire un bon petit-déjeuner. Seulement quelques minutes après d’avoir fini de préparer le repas, ma petite puce Katie descendit toute habillée pour l’école, les yeux semi-clos en émettant un lourd bâillement.
- Bon matin chérie, tu veux des crêpes pour ton petit-déjeuner?
- Non merci, je n’ai pas très faim en ce moment… En plus, j’ai tellement mal dormi cette nuit.
- Allons donc! Prends au moins ces fruits avant de te rendre à l’école, lui aie-je recommandé.
- D’accord, soupira-t-elle, au revoir papa.
Elle me donna un baiser sur la joue et prit son sac à dos avant de passer la porte pour aller où tous les jeunes vont à chaque jour de la semaine. Après son départ, il était bien temps de partir, à mon tour, pour le boulot
...
Arrivé au travail, je montai jusqu’au soixante-dix-huitième étages, là où se trouvait mon bureau. Je saluai la secrétaire toujours aussi souriante et celle-ci me dit que ma conférence avait été avancée et devait commencer d’ici dix minutes. Je me dépêchai et partis rejoindre mes collègues pour y assister. Nous parlâmes des mêmes sujets que la dernière fois : "Comment emmener plus de clients à acheter nos produits, de nouveaux slogans, etc. ", bref un vrai ennui monstrueux. Enfin, ce fut mon tour de parler.
-Pour ma part, je crois que l’on devrait sûrement…
Je fus soudainement arrêter par la secrétaire qui ouvrit la porte dans un petit grincement.
- Oui mademoiselle Béatrice? demanda mon patron. Que pouvons-nous faire pour vous?
- J’aurais besoin de parler à monsieur Keston, s’il vous plaît.
En entendant mon nom, je regardai tous mes collègues puis mon patron qui me fit signe d’y aller. Je suivis Béatrice jusqu’à son bureau.
- Qu’arrive-t-il?
- Le secrétariat de l’école de votre fille a appelé. Katie ne se sentirait vraiment pas bien et voudrait que vous veniez la chercher immédiatement, me dis-t-elle.
- Je comprends, merci ma chère Béatrice. J’y vais tout de suite, mais pourriez-vous dire à mes collègues que je dois m’absenter?
- Bien entendu monsieur Keston.
Je passai prendre mes choses dans mon casier et partis dans l’ascenseur. Je vérifiai l’heure, huit heures quarante-cinq minutes. J’aurais sûrement dû dire à Katie de ne pas à aller à l’école aujourd’hui et comme ceci, je n’aurais pas raté mon importante conférence, mais bon, ma fille passe avant ma job bien sûr! Je fus rendu en bas à l’entrée et sortis dehors pour trouver où j’avais garé ma voiture, quand soudain un bruit énorme se fit entendre. Par instinct, je levai la tête et vis des morceaux de béton tomber dans ma direction. Pris de panique, je partis en courant me mettre à l’abri puis je levai la tête vers l’immeuble où je travaillais et vis un avion incrusté dans celui-ci, environ au même étage où se trouve mon bureau. Malgré que les gens criaient et pleuraient, je ne pouvais m’empêcher de penser que malgré ce jour funeste pour de nombreuses personnes, c’était mon jour de chance…
À la fin de la journée on pouvait entendre ceci à la radio : "Aujourd’hui en ce 11 septembre 2001, une énorme catastrophe frappa des milliers de personnes. À New York, les deux tours jumelles du
World Trade Center furent victimes d’un attentat à 8 heures quarante-six ce matin, faisant plus de 2700 morts et des centaines de blessés…"