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Blaz Poseur d'avant-garde Date d'inscription : 18/10/2013 Age : 22
| Sujet: [Blaz et Lehanna] La vie Lun 05 Mai 2014, 16:09 | |
| Bonjour ! Je voulais essayer de faire une battle, pour voir comment ça se déroule et pour quoi pas, m'amuser un peu !
Qui est partant ?
Pour le thème, par contre, juste, pas d'humour, s'il vous plaît.
Un arbitre, un concurrent ?
Dernière édition par Blaz le Lun 05 Mai 2014, 21:38, édité 1 fois |
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Lehanna Grand artiste du pinceau Date d'inscription : 07/10/2011 Age : 26 Localisation : Nord (59)
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Lun 05 Mai 2014, 19:50 | |
| Hello ! Veux-tu d'une humble petite fille perdue comme adversaire ? Moi je voudrais un thème qui peut être utilisé à des fins tristes/sombres... C'est assez en raccord avec ce que tu veux. ^^ |
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Blaz Poseur d'avant-garde Date d'inscription : 18/10/2013 Age : 22
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Lun 05 Mai 2014, 21:00 | |
| Oh ouiiii, je veux bien t'affronter *-* Le thème me va bien !
Un arbitre ? |
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Maeleo As de l'acrylique Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 26 Localisation : dans ma bulle
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Lun 05 Mai 2014, 21:37 | |
| Me voilààà Thème : La vie Contrainte : Le narrateur doit être mort Nombre de mots : 800 +/- 10% J'espère que ce thème convient à vos attentes ^^ Vous avez jusqu'au 19 mai pour rendre vos textes. Bon courage ! |
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Blaz Poseur d'avant-garde Date d'inscription : 18/10/2013 Age : 22
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Lun 05 Mai 2014, 21:39 | |
| C'est parfait, merci Mae ! |
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Lehanna Grand artiste du pinceau Date d'inscription : 07/10/2011 Age : 26 Localisation : Nord (59)
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Mar 06 Mai 2014, 08:03 | |
| Aha, Mae et ses thèmes tordus... C'est parfait, merci ! |
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Maeleo As de l'acrylique Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 26 Localisation : dans ma bulle
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Mar 06 Mai 2014, 19:20 | |
| Bah quoi, ils ont quoi mes thèmes ? |
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Lehanna Grand artiste du pinceau Date d'inscription : 07/10/2011 Age : 26 Localisation : Nord (59)
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Mar 06 Mai 2014, 19:52 | |
| Non non, rien, 'sont parfaitement normaux tes thèmes x)
Bon courage Blaz ! |
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Blaz Poseur d'avant-garde Date d'inscription : 18/10/2013 Age : 22
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Mar 06 Mai 2014, 20:34 | |
| Merci Lehanna, bon courage à toi ! |
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Lehanna Grand artiste du pinceau Date d'inscription : 07/10/2011 Age : 26 Localisation : Nord (59)
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Ven 09 Mai 2014, 19:51 | |
| Merci ! Dis Mae, quand tu parles de la vie pour le thème, c'est la vie au sens large ou particulier ? |
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Blaz Poseur d'avant-garde Date d'inscription : 18/10/2013 Age : 22
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Ven 09 Mai 2014, 20:41 | |
| Mae, est-ce que par vie, tu entends une biographie ou autre chose ? |
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Maeleo As de l'acrylique Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 26 Localisation : dans ma bulle
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Sam 10 Mai 2014, 14:35 | |
| Lehanna : ça peut être les deux, je n'ai pas précisé, c'est comme tu veux Blaz : hum, je ne voyais pas une biographie en particulier, mais vu qu'une biographie est le récit d'une vie, du moment que ça respecte la contrainte, c'est bon c'est un peu comme la question de Lehanna, ça peut être au sens large ou particulier |
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Maeleo As de l'acrylique Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 26 Localisation : dans ma bulle
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Sam 17 Mai 2014, 00:22 | |
| Il vous reste deux jours ! Tout va bien ? |
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Blaz Poseur d'avant-garde Date d'inscription : 18/10/2013 Age : 22
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Sam 17 Mai 2014, 20:58 | |
| Enfin fini ! C'est donc une mini-biographie, mais j'espère que ça te conviendra, Mae. - Spoil sur le texte:
Parce qu'il y a du surnaturel...
Bref, le voici. - Texte:
Il y a bien longtemps, en plein milieu de cette forêt dense, aux feuilles verdoyantes, j'avais une maison. Pas gigantesque, non, trois fois rien ! Et en dessous de cette cabane que j'avais moi-même construite, il y avait une petite serre, dont les murs extérieurs étaient magnifiques, forgés dans ce verre cristallin, qui tintait joyeusement lorsque vous tapiez légèrement dedans, à la pointe du doigt. Autour de cette serre, la végétation était très abondante, et racines, branches, feuilles et fruits diverses s'entremêlaient dans une explosion de couleur. Ensuite, en évitant agilement les ronces disséminées çà et là, vous arriviez devant une grande porte en bois clair, qui grinçait affreusement lorsque l'on la poussait. Une fois entré, vos yeux voletaient de gauche à droite tellement rapidement que vous aviez du mal à voir les détails de tout ce qui s'y trouvait. Je me rappelle encore des bruits de mes pas sur l'allée droite, faite de galets aux bords arrondis, qui caressaient doucement mes pieds, le matin, lorsque je descendais chercher mes chaussures et me doucher, pendant que le soleil du matin dévoilait ses palettes pâles qui prêtaient à l'enchantement. Je me souviens toujours des multiples plantes qui s'éclairait de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel quand on les touchait, éclairant faiblement la grande pièce, quand la nuit faisait son œuvre. Mais ce jour-là avait été plus particulier que tous les autres. En effet, mon ventre s'était bien arrondi depuis l'annonce qui m'avait été faite par une plante un peu spéciale : j'attendais un enfant. Son père avait disparu depuis des mois, me quittant lorsque je lui avais annoncé la vérité : j'étais une jeteuse de sorts. Et, tout au fond de moi, j'espérai que l'enfant le serait aussi. Même si le gêne avait peu de chances de se transmettre de génération en génération, j'espérai. Être ce que les humains appelaient monotonement une « sorcière » était formidable. Le bonheur de connaître les limites de la nature, de pouvoir provoquer les événements que l'on désirait était si intense...! Vous, mortels, vous ne pourriez comprendre ça. Nous ne pouvions mourir que par deux choses : les flammes et une trop forte exposition à la pleine lune. Autrement dit, le temps nous épargnait, nous. Aucun d'entre nous ne succombait à la vieillesse, survivant jusqu'au jour où un incendie, volontaire ou pas, que sais-je, vous détruit. Mais, même alors, vous restez vivants, en quelque sorte, sous une forme transparente de notre couleur préférée. Vous, vous appelleriez cela « fantômes », moi, j'appelle ça « la forme de seconde vie ». Il paraît qu'à ce moment là, nous ne ressentons plus rien, plus de tristesse ou d'autres formes d'émotions. J'accouchai quelques jours après cette observations sur mon énoooorme ventre. Ce fut des jumelles : Améïa et Liöno, prénoms que j'appréciai beaucoup, rares. Et c'est à partir de ce moment-là que tout s'emballa. Le père, par je ne sais quel informateur, vint deux mois plus tard, me réclamer les jumelles. Je refusai sans cesse, et lui me menaçait, me faisait du chantage. Je tiens à vous rassurer : je promulguai tout de même l'amour nécessaire à Améïa et à Liöno. Elles étaient si belles, je les aimais de tout mon cœur. Ces deux anges étaient toutes deux jeteuses de sorts, et je m'en aperçus un soir, lorsque de petites étoiles bleues et roses flottaient au dessus de leurs berceaux sauvages, sans doute lancées par elles. Ce fut avec des larmes au coin des yeux que sortit de la chambre ce soir-là. A la fois de chagrin et de joie. Pourquoi de chagrin ? Car, si leur géniteur les recueillerait, il aurait tous les moyens de les condamner à mort, vaniteux et raciste comme il était. Il ne les aimais pas. Il voulait juste me les prendre, pour me briser le cœur, une fois de plus. Je ne le supporterai pas. Je détestai cet homme de toute mon âme. Les deux petites dormaient souvent et pleuraient rarement, et généralement, pas pour rien. Elles provoquaient de petits accidents, mais jamais rien de très grave. Un jour, j'étais revenu de la serre tranquillement, et quand j’eus ouverte la porte, je fut stupéfaite. Elles avaient peint toute notre petite maison, et les couleurs qu'elles avaient mélangés donnaient un résultat sublime. Quand j'allai les voir pour les féliciter, Liöno se mit debout, me tint les mains et, des larmes cristallines aux yeux, me dit qu'elle était désolée. Sa sœur nous rejoint vite, et là, enlacés, nous étions prêtes à faire face au destin. Qui ne se laissa pas berner. Le père des enfants prévint la justice de mon espèce, et le jugement fut fatal. J'allai être brûlée, et les petites, elles, abandonnées. Ce fut tellement douloureux que je lançai un éclair jaune, qui jaillit de mon cœur avant de s'abattre sur l'avocat de celui qui était cause de notre malheur. Il mourra aussitôt. La date de mon exécution fut avancée. C'était le lendemain. Cette nuit restera à jamais dans mon esprit. Nous avions dormi ensemble, esprits croisés sous la lumière scintillante des étoiles. Le matin vint rapidement. Trop rapidement. Quand je m'étais levée, les deux anges qui étaient mes filles se sont mises à pleurer. Je dus les consoler. Une dernière fois. Je fut conduite au brasier sans cérémonie. Là-bas, tous rigolaient devant ma douleur lorsque les flammes tourbillonnèrent, faisant saigner de douleur mon corps. Je vis mon ancienne aventure ricaner avec les enfants dans ses bras. Ce qui se déroula me stupéfia. Les jumelles, par un habile coup d'ongles se libérèrent. Elles sautèrent devant moi, criant, me rejoignant. Si nous devions mourir, ce serait ensemble. Et c'est en ce jour que se sont envolés trois âmes innocentes. Et c'est ainsi que je suis morte.
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Lehanna Grand artiste du pinceau Date d'inscription : 07/10/2011 Age : 26 Localisation : Nord (59)
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Dim 18 Mai 2014, 11:54 | |
| J'y travaille, j'y travaille... Mais à mon avis je le rendrai demain soir. |
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Lehanna Grand artiste du pinceau Date d'inscription : 07/10/2011 Age : 26 Localisation : Nord (59)
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Mar 20 Mai 2014, 17:05 | |
| Blaz, je suis vraiment désolée. J'ai mal joué mon coup, j'aurais dû écrire mon texte ce weekend, mais je l'ai fait hier soir et je n'ai pas pu le poster (ma tablette ne captait plus Internet ). Encore désolée... |
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Blaz Poseur d'avant-garde Date d'inscription : 18/10/2013 Age : 22
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Mar 20 Mai 2014, 17:40 | |
| Ow, c'est pas grave, c'est juste dommage... |
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Maeleo As de l'acrylique Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 26 Localisation : dans ma bulle
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Mar 20 Mai 2014, 22:43 | |
| Lehanna, si c'est parce que tu n'avais pas internet, tu peux encore la poster si tu veux, parce que je donne à Blaz encore une journée pour raccourcir son texte, qui est trop long (je lui donne une journée, parce que normalement il aurait pu avoir le temps de le raccourcir si j'étais venue avant, c'est un peu de ma faute aussi ^^) |
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Blaz Poseur d'avant-garde Date d'inscription : 18/10/2013 Age : 22
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Mer 21 Mai 2014, 13:49 | |
| Et voilà, édité, il ne fait plus que 879 mots. Avant, j'avais lu 852 à la place de 952 >< - Et voilà !:
Il y a bien longtemps, en plein milieu de cette forêt dense, aux feuilles verdoyantes, j'avais une maison. Pas gigantesque, non, trois fois rien ! Et en dessous de cette cabane que j'avais moi-même construite, il y avait une petite serre qui tintait joyeusement lorsque vous tapiez légèrement dedans, à la pointe du doigt. Une grande porte en bois clair faisait office d'entrée. Une fois entré, vos yeux voletaient de gauche à droite tellement rapidement que vous aviez du mal à voir les détails de tout ce qui s'y trouvait. Je me rappelle encore des bruits de mes pas sur l'allée droite, faite de galets aux bords arrondis, qui caressaient doucement mes pieds, le matin, lorsque je descendais chercher mes chaussures et me doucher, pendant que le soleil du matin dévoilait ses palettes pâles qui prêtaient à l'enchantement. Je me souviens toujours des multiples plantes qui s'éclairait de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel quand on les touchait, éclairant faiblement la grande pièce, quand la nuit faisait son œuvre. Mais ce jour-là avait été plus particulier que tous les autres. En effet, mon ventre s'était bien arrondi depuis l'annonce qui m'avait été faite par une plante : j'attendais un enfant. Son père avait disparu, me quittant lorsque je lui avais annoncé la vérité : j'étais une jeteuse de sorts. Et, tout au fond de moi, j'espérai que l'enfant le serait aussi. Même si le gêne avait peu de chances de se transmettre de génération en génération. Être ce que les humains appelaient une « sorcière » était formidable. Le bonheur de connaître les limites de la nature, de pouvoir provoquer les événements que l'on désirait était si intense...! Vous, mortels, vous ne pourriez comprendre ça. Nous ne pouvions mourir que par les flammes et une trop forte exposition à la pleine lune. Autrement dit, le temps nous épargnait, nous. Aucun d'entre nous ne succombait à la vieillesse, survivant jusqu'au jour où un incendie, volontaire ou pas, que sais-je, vous détruit. Mais, même alors, vous restez vivants, en quelque sorte, sous une forme transparente de notre couleur préférée. Vous, vous appelleriez cela « fantômes », moi, j'appelle ça « la forme de seconde vie ». Il paraît qu'à ce moment là, nous ne ressentons plus rien, plus de tristesse ou d'autres formes d'émotions. J'accouchai quelques jours après cette observations sur mon énoooorme ventre. Ce fut des jumelles : Améïa et Liöno, prénoms que j'appréciai beaucoup, rares. Et c'est à partir de ce moment-là que tout s'emballa. Le père, par je ne sais quel informateur, vint deux mois plus tard, me réclamer les jumelles. Il me menaçait, et je refusai, bien sûr. Je tiens à vous rassurer : je promulguai tout de même l'amour nécessaire à Améïa et à Liöno. Elles étaient si belles, je les aimais de tout mon cœur. Ces deux anges étaient toutes deux jeteuses de sorts, et je m'en aperçus un soir, lorsque de petites étoiles bleues et roses flottaient au dessus de leurs berceaux sauvages, sans doute lancées par elles. Ce fut avec des larmes au coin des yeux que sortit de la chambre ce soir-là. A la fois de chagrin et de joie. Pourquoi de chagrin ? Car, si leur géniteur les recueillerait, il aurait tous les moyens de les condamner à mort, vaniteux et raciste comme il était. Il ne les aimais pas. Il voulait juste me les prendre, pour me briser le cœur, une fois de plus. Je ne le supporterai pas. Je détestai cet homme de toute mon âme. Les deux petites dormaient souvent et pleuraient rarement, et généralement, pas pour rien. Elles provoquaient de petits accidents, mais jamais rien de très grave. Un jour, j'étais revenu de la serre tranquillement, et quand j’eus ouverte la porte, je fut stupéfaite. Elles avaient peint toute notre petite maison, et les couleurs qu'elles avaient mélangés donnaient un résultat sublime. Quand j'allai les voir pour les féliciter, Liöno se mit debout, me tint les mains et, des larmes cristallines aux yeux, me dit qu'elle était désolée. Sa sœur nous rejoint vite, et là, enlacés, nous étions prêtes à faire face au destin. Qui ne se laissa pas berner. Le père des enfants prévint la justice de mon espèce, et le jugement fut fatal. J'allai être brûlée, et les petites, elles, abandonnées. Ce fut tellement douloureux que je lançai un éclair jaune, qui jaillit de mon cœur avant de s'abattre sur l'avocat de celui qui était cause de notre malheur. Il mourra. La date de mon exécution fut avancée. C'était le lendemain. Cette nuit restera à jamais en moi. Nous avions dormi ensemble, esprits croisés sous la lumière scintillante des étoiles. Le matin vint rapidement. Trop rapidement. Quand je me suis levée, mes filles se sont mises à pleurer. Je dus les consoler. Une dernière fois. Je fut conduite au brasier. Là-bas, tous rigolaient devant ma douleur lorsque les flammes tourbillonnèrent, faisant saigner de douleur mon corps. Je vis mon ancienne aventure ricaner avec les enfants dans ses bras. Ce qui se déroula me stupéfia. Les jumelles, par un habile coup d'ongles se libérèrent. Elles sautèrent devant moi, criant, me rejoignant. Si nous devions mourir, ce serait ensemble. Et c'est en ce jour que se sont envolés trois âmes innocentes. Et c'est ainsi que je suis morte.
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Lehanna Grand artiste du pinceau Date d'inscription : 07/10/2011 Age : 26 Localisation : Nord (59)
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Mer 21 Mai 2014, 18:12 | |
| Ah merci beaucoup Mae, j'avoue que je culpabilisais beaucoup de laisser Blaz en plan ^^ Donc mon texte fait 845 mots. L'a pas de titre parce que c'est un essai, donc j'ai pas voulu le nommer. Euuh... au niveau du thème, il saute peut-être pas aux yeux de suite (ou peut-être que si), mais je l'ai un peu balayé sous une large palette : la vie de la défunte, celle d'autres gens, ce qui constitue la vie (les sensations, s'entend) et un peu la vie d'un point de vue scientifique. Valà ^^ - Spoiler:
Essai Je flotte au ras du sol, entre les gens qui se pressent dans la rue. Ma matière inconsistante se faufile aisément entre les membres qui s'entrechoquent, évite facilement les enjambées brusques qui auraient pu me jeter à terre - elles l'auraient fait, si on avait pu me toucher. Malgré mes efforts, je ne parviens pas à capter leur chaleur. Elle passe au travers moi, au travers ma faible âme vacillante. C'est ce qui me manque le plus dans la vie : la chaleur. Celle qui est due au soleil, ou au feu réconfortant dans la cheminée, bien entendu, mais surtout celle d'autrui. Celle qui nous étreint le cœur quand l'un de nos proches a une attention particulière pour nous. Celle qui nous envahit quand une nouvelle particulièrement bonne nous arrive. Celle que l'on ressent lorsque tous les plaisirs que la nature peut nous offrir nous arrivent. Celle qui nous paraît insignifiante, tellement on a pu la vivre ; et celle qui, néanmoins, et si importante qu'un mort se damnerait pour la retrouver. Celle qui est notre essence même. Je prends un peu de hauteur. Personne ne peut me voir. Personne à qui parler de mes actes passés, de ce dont je suis fière ou de ce que je regrette. De ce qui fut ma vie. Souvent, cela me pèse. Tout ce que j'ai pu faire en vingt ans - laps de temps tout à fait insignifiant une fois qu'il est passé -, tout ce que j'ai pu dire ou voir, toutes les personnes que je connais - que j'ai connues - défilent dans mon esprit, s'imposent à moi et m'oppressent. Une douleur irréelle me prend, et j'ai parfois l'impression de retrouver un corps. Puis mes pensées s'apaisent, je reprends conscience de ce qui m'entoure, de cette absence de membres et d'existence. Et j'ai l'impression de mourir à nouveau. Le plus dur est de voir toutes ces commères assises autour des tables d'un café, raconter tel ou tel potin sur la vie de telle ou telle personne. Avant, je les abhorrais. Vraiment. Toujours ayant ce besoin irrépressible de commenter chaque action de chaque femme du monde, ou de décortiquer chaque parole de chaque potentiel amant. De murmurer sur un ton conspirateur ces aveux honteux, qui pourraient certainement mener à la perte de leur couple, dont elle n'ont - justement - pas honte. De confesser sans pudeur leurs vies constituées de secrets non tenus, de rumeurs non fondées. D'éplucher chaque page des magasines people, traquant les faux-pas les plus minimes de grandes stars hollywoodiennes. Je les détestais. Elles me dégoûtaient. Mais c'est du passé. À présent, je donnerais tout - tout ce qu'il me reste - pour être à leur place, pour rire avec des amies douteuses, prêtes à nous poignarder dans le dos au moindre faux pas. Pour vivre à nouveau. Je continue à m'élever. Une bourrasque me fait légèrement dévier, mais je me stabilise rapidement. Désormais, j'ai une vue d'ensemble sur le coin de la rue. Un vendeur ambulant dans le parc, un joggeur qui court aux côtés de son chien - encore quelque chose qui me manque : les plaisirs du sports. Je m'approche, poussée par ma curiosité. J'ignore ma raison qui me dit que je vais souffrir - encore - en constatant chez un autre ce que je ne pourrai jamais plus faire. L'homme s'arrête sur un chemin du parc. Il est essoufflé. Son souffle est irrégulier, haletant, sa poitrine se soulève rapidement, fortement. Il déglutit - je fixe avec fascination sa pomme d'Adam remonter le long de sa gorge. Un japement me tire de mon hébétude malsaine. Son chien a continué quelques mètres puis est revenu sur ses pas. Je l'aperçois qui tire la langue - sèche. Une sensation de soif, tout à fait imaginaire, s'empare de moi quand je vois le coureur boire à sa gourde. "L'eau est essentielle à la vie. Sans elle, pas d'hydratation, le cœur ne bat pas." J'entends d'ici mon ancien professeur de sciences naturelles nous rabâcher la définition de la vie. Si j'avais su ce qu'on ressent lorsqu'on est mort, ce besoin impérieux de toutes ces choses quotidiennes qui font la vie de n'importe qui, qui faisaient ma vie d'avant, je l'aurais mieux écouté. Rien que pour avoir une chance de mieux me rappeler quelle sensation cela fait, d'être vivant. Rien que pour me rappeler comment fonctionne un organisme vivant. Rien que pour pouvoir me représenter un coeur qui bat, du sang qui coule dans les veines bleutées, des muscles qui se tendent ; rêver de cellules qui défendent vaillamment un corps, qui luttent de toutes leurs forces contre les virus qui déferlent dans l'organisme, qui permettent d'éviter l'angine. Ce sont des tendances masochistes, je crois. Penser sans cesse aux vivants qui se pressent sous mon âme, qui se bousculent, se blessent ou s'injurient, qui s'aiment, se câlinent et s'embrassent. On dit souvent que la mort est douce et la vie, injuste. Que ceux qui disent cela aillent se faire voir. La vie est la plus beau présent qui vous est offert, et quand vous vivez la mort, vous la trouvez bien amère.
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Maeleo As de l'acrylique Date d'inscription : 17/10/2012 Age : 26 Localisation : dans ma bulle
| Sujet: Re: [Blaz et Lehanna] La vie Mer 21 Mai 2014, 22:30 | |
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