[Azie et Anyamany]L'Amour

Je me souviens de quand j’étais petite... de quand les choses était si simple... Aujourd'hui, je suis perdue. Je me souviens de quand tu me serais dans tes bras... de quand tout était encore parfait a cette époque ou j’étais encore si jeune... je me souviens de tant de choses aujourd'hui.

Je t'écris cette lettre en souvenir, et je suis sur que de là ou tu est tu la liras. Ici, tout le monde a été vraiment attristé par ton départ, moi la première. Je n'avait plus osé te parler depuis si longtemps ! Je ne voulait pas l'avouer, mais tu me manquais, terriblement, et je souffrais de notre beaucoup dispute, car un enfant ne dois jamais être privé de ses parents. Malheureusement mon égoïsme avait toujours pris le dessus et a chaque fois que je te croisais je ne voulait pas dire mot et j'attendais tes excuse, qui ne venait elle non plus jamais. La bêtise est humaine, avait on dit. Plus le temps passait et plus tu me manquais.

Je me souviens encore de quand me prenais dans tes bras... De quand tu était mon modèle, et que je faisais tout pour te ressembler... que tu me manque, aujourd'hui, Maman.

Oui, l'annonce de ta mort a été un énorme choc et je me suis sentie affreusement coupable de ne pas m'être réconciliée avant avec toi, car je savais qu'il était trop tard. Jusqu’à ce que je me souvienne de cette phrase que tu m'avais dite, le jour de mes dix ans : « Peut importe l'endroit ou l'époque, je serai toujours là pour t'entendre et te conseiller ». C'est peut être ce que dise toutes les mères à leurs enfants, mais j'ai besoin d'y croire, et je me raccroche à ces paroles, pour éviter la chute.

Je me souviens de mon enfance, de tout le temps que l'on passait ensemble de tous ces moments si beaux, si parfaits...

Je sais que je devrais bien te rejoindre un jour, et bien que je sache que la mort était chez toi un des sujets tabou, il faut bien être réaliste. Enfin, en attendant que la mort m'emporte, je viens souvent dans ce jardin, où tes cendres flottent dans l'air et où ton âme est si présente.

Je me souviens des soirs à la maison, où tu entrais dans ma chambre pour délicatement me border et m’embrasser tendrement sur le front.

Et aujourd'hui j'ose enfin te dire ce que j'ai gardé pour moi tant d'années :

« Je t'aime Maman, tout simplement ».

« Ouuuuh la voilà cette abrutie du dimanche! Mademoiselle descend avec grâce et élégance dans sa magnifiiique robe blanche hein?!Bien courte cette robe! Quelle aguicheuse! Pffuuuh! Je vais lui en mettre plein les mirettes, MOI! »
La vieille, euh pardon, la femme d’âge mûr ferma ses volets brutalement et courut jusque dans sa chambre, suivie par sa domestique qui trainait des pieds.

« Tu es sûr mon chéri? Ta mère est gentille?
-Mais évidemment mon cœur! Et puis, tu verras! Elle m’aime de tout son cœur!
-Moui… » La jeune femme en robe blanche fit la moue, moyennement convaincue.
Le jeune couple pénétra dans l’immense villa immaculée. La seule pensée qui traversa l’esprit de la jeune femme, Annabeth, fut que ça devait etre sacrément difficile à nettoyer tout ce bazar.
Annabeth et son jeune fiancé s’installèrent sur l’un des bancs de l’immense jardin pour attendre la mère de ce dernier. Cinq minutes, puis dix, puis quinze…Et enfin!
« Mes enfants!Bienvenue dans mon humble demeure! »
La mère du fiancé d’Annabeth habillée en reine d’Angleterre descendait les escaliers avec une demarche de miss Univers, agitant sa main pour les saluer.
Pff. Elle daignait enfin descendre.

« Hin hin. Je l’ai épatée!! » Amy était fière de son coup.
« Mon fils! Bienvenue dans ta VRAIE maison avec la femme de ta Vie!précisa-t-elle afin de marquer son territoire.
-Jonathan…Je vais te préparer ta boisson préférée, parce que je connais tous tes MOINDRES goûts!»Proposa mielleusement Annabeth.
Ahhhh, cette petite semblait relever le défi…Tant pis pour elle!
« Ah oui? Et bien, qu’est-ce que c’est?
-Du café, avec un nuage de lait et deux sucres…
-Aha!
-…et demi!
-… »
Cette pimbêche savait même ça! Impossible! C’etait son fils apres tout! Et c’était elle qui l’aimait le plus!
« Combien d’enfants il veut?
-Quatre! Et des jumeaux si possible! Sa pointure!
-Quarante trois!Sa couleur préférée!
-Orange comme le coucher de soleil! Son type de femme?
-Huhu, moi, évidemment. » parada Annabeth en la toisant du regard.
« Tchhhhh je vais te…
-Voulez vous des biscuits très chère? » dit l’autre pimbêche avec une voix mielleuse.

Jonathan était scotché.
« Mais d’où vous vous battez pour moi?!
-Toi, c’est pas tes affaires! » répondirent les deux femmes de la même voix.
-Ben si justement. Ecoutez, je vous aime toutes les deux, l’une autant que l’autre! Mais différemment! Maman, toi, c’est de l’amour maternel, c’est toi qui m’as élevé! Quand à toi, chérie, c’est de l’amour! Je t’aime comme un homme aime une femme! Arrêtez de vous battre stupidement, venez dans mes bras! » dit-il.
Les deux femmes se blottirent contre lui, l’armistice déclarée.
Puis elles soufflèrent en même temps dans l’oreille de Jonathan:
« Mais tu m’aimes plus, hein? »