[votes] Indra et Indrani.

_Place ! Place ! Cria Indra alors qu'il arrivait dans la clairière aux paons.
_Que se passe t-il ? lui demandèrent en cœur les volatiles.
_Un démon est à ma recherche. Laissez-moi passer et sauvez-vous si vous tenez à la vie !
Les paons pris de panique se mirent à courir en tous sens, se bousculant et bousculant Indra.
Indra sentit la rage et la peur le dominait. Il se promit de punir les paons si il réussissait à fuir le démon. Il cria : Je suis votre dieu ! Je vous ordonne de me laisser passer sinon mon gourou s'abattra sur vous !
L'ordre d'Indra fut couvert par les cris de panique des paons. Indra retenta de donner son ordre. Mais à peine avait-il finit de crier une nouvelle fois son ordre que le cri du démon se fit entendre faisant vibrer l'air et trembler le sol. Les paons se turent, figés par le cri du démon.
Malheureusement pour Indra, il était trop tard, il n'avait plus le temps de fuir le démon. Il allait devoir l'affronter au péril de sa vie. Les pas de la créature démoniaque se rapprochait à une vitesse folle. Indra sentit la peur le submergeait. Il n'était pas de taille face à ce terrible démon.
Soudain les paons s’envolèrent, ils avaient senti que le démon sera là dans moins d'une dizaine de secondes.
Quand le démon entra dans la clairière, il la traversa sans s’arrêter. Indra qui avait fermé les yeux par peur et pour essayer de retrouver un minium de contenance afin d'affronter le démon.
Lorsqu'Indra rouvrit les yeux, il chercha la créature des yeux mais il ne le vit point. Il n'entendait pas non plus les pas de son ennemi. C'est alors qu'il vit, dressé devant lui, un bouclier de plume terne devant lui. Étonné, il toucha du bout des doigts, le bouclier qui disparu immédiatement dévoilant un paon. Indra fut surpris par le courage de l'oiseau qui n'avait pas fui avec les autres et était resté pour le protéger.
Le paon se retourna, salua Indra et s'envola. Il n'en fallut pas plus pour plaire à Indra qui souhaita remercier l'oiseau pour son courage et pour sa modestie. Mais il hésita s'il devait remercier tous les paons qui avait faillit le laisser aux prises avec le démon ou si il il ne remercierait que le paon qui l'avait sauvé du démon. Il décida d'avoir recourt à un avis extérieur. Il rentra dans son royaume, Swarga, pour demander l'avis de sa femme, Indrani. Celle-ci lui conseilla de faire preuve de bonté et de remercier tous les paons en réservant un traitement de faveur à l'oiseau qui l'avait sauvé. Il aurait peut-être une chance de remonter dans l'estime des autres dieux et de pouvoir regagner sa place de chef des dieux.
Les paons reçurent un magnifique plumage aux couleurs chatoyantes pour les remercier. Et l'oiseau qui avait sauvé Indra obtient le doit de vire dans le royaume du dieu et obtient le pouvoir t'annoncer l'orage par son cris perçants.

Il était une fois, un roi. Il était seigneur de tous les dieux: les ruisseaux murmuraient son nom; lorsqu'il s'emportait, colérique, on disait que la foudre et la pluie tombait, tuant ses ennemis. Ce souverain, aimé de tous, voyait son royaume s'agrandir et s'enrichir sous ses yeux. Les moissons étaient belles et abondantes: à cette partie de l'année, les paysans avaient coutume d'organiser une grande et belle fête pour célébrer, et généralement le roi, son épouse et ses enfants y apparaissaient.
Il avait fourni à sa femme, une belle brune aux yeux verts, de nombreux enfants, toujours beaux, forts, et en santé. Ils -sa femme, ses enfants et lui- étaient riches, beaux, aimés, heureux sans doute.
Mais, un jour ce roi en eut assez de sa tranquille vie de ménage. De souverain bienveillant, il devint un coureur de jupons sans scrupules. Il mentait à sa femme, et elle fermait les yeux, noyant l'infidélité de son époux avec ses enfants.
Ses promises étaient souvent des femmes de bonnes naissances: comtesses, duchesses, parfois même reines de d'autres contrées. Et chaque fois, elles se taisaient sur leur aventure, douce promesse scellée d'un baiser. Et ces jolies femmes espéraient, appuyée contre leur fenêtre, attendant le retour de leur seigneur.
Au bout de dix ans, ce seigneur ne prenait pas une ride et s'amusait autant, mais les belles femmes venaient à manquer. Au royaume, il ne restait plus que l'épouse du conseiller, la belle blonde aux yeux de biches et au teint pâle.
Séduire cette dame était chose aisée: mélancolique, épouse d'un vieillard, elle rêvait d'aventure et d'amants. Plusieurs semaines passèrent, et le conseiller -que l'on disait également sorcier- n'interrompait pas leurs baisers.
Mais un jour, nul ne sut comment ce conseiller avait été informé, mais il fut au courant de l'infidelité de son épouse. Mais, au lieu de se précipiter chez lui, il sourit, puis ouvrit un livre de sorcellerie. Il attendrait. Mais son heure viendra, et lorsqu'il frappa, tel un serpent...
Il entra dans une colère noire, terrible, pire que celle du roi lui-même. Le ciel, pourtant clair, vira au noir. On ne le disait pas sorcier pour rien, il se vengea en faisant apparaître des marques ressemblants à des yeux sur le corps du roi. «La prochaine fois, tu pourras observer si l'on t'épie!» s'écria le conseiller.
Il eut beau se lamenter, implorer le seigneur, mais le souverain se rendit à l'évidence: ainsi marqué, aucune femme ne le regarderait, sauf pour lui lancer des regards de dégoûts ou de pitié.
Depuis, il est retourné chez lui. Sa femme l'a accueilli, mais les paysans ne voulaient d'un laideron pour roi.Écoutant les commères, il sut que d'autres seigneurs convoitaient sa place: il fut estomaqué par tant de fourberie. Ces hommes, qui avaient prétendus être ses compagnons, se battaient pour obtenir le trône.
Aujourd'hui encore, il erre de terre en terre, cherchant un logis.