[votes] Tous les chemins mènent à Rome.

Je n’y croyais pas ! Comment moi, qui ne crois pas en toutes ces bêtises de voyance, j’ai pu aller hier voir Madame Irma (je parie que c’est un faux nom !) ! Depuis ce qu’elle m’a dit hier « Je vois… que…quelque chose de grave va toucher l’homme de ta vie» j’angoissais un peu, mais il n’y avait pas de raison, enfin quoi, je ne pense pas que ce genre de chose existe. Malgré tout ses sottises m’avaient fait peur, surmontées d’une journée ennuyeuse, de cours soporifiques  à souhait et d’un devoir que j’avais loupé! La seule chose qui pouvait me remonter le moral était de voir mon copain, Mike. Nous  nous étions rencontrés jeunes, et, très jeunes, nous eûmes une petite fille que nous élevons tous les deux du nom de Roxanne. Ma petite chérie étaient d’ailleurs en classe verte!  Pile au moment où j’eus un petit coup de mou, on sonna à la porte. C’était…

Si c’était Mike, lisez le spoiler A, sinon lisez le spoiler B.

Spoiler A:

Spoiler B:

- Bonjour les enfants!
- Bonjour maîtresse! dirent une foule de petits visages tournés vers ladite maîtresse.
- Aujourd'hui nous accueillons un invité très spécial, reprit-elle. Il s'agit de monsieur Gilles Perrault, un conteur de fantastique.
- Maîtresse? dit l'un des enfants en brandissant son bras le plus haut possible. Maîtresse, continua-t-il dès qu'elle donna son accord. Il faut dire un conteur fantastique, pas DE fantastique.
- Au contraire, Liam. Le fantastique est un style d'histoire. Vous verrez, c'est très amusant. Mais laissons donc Monsieur Perrault débuter!
Le vieil homme, qui était resté en retrait, s'avança et s'assit sur un tabouret. Il avait d'un blanc neigeux, et portait une chemise bleue et un pantalon beige. Rien, absolument rien ne le différenciait des autres retraités de son âge. Rien, sauf son histoire.
« Bon matin les jeunes, commença-t-il. J'ai une histoire spéciale à vous raconter. Bien des gens racontent des histoires. Certaines prétendent qu'elles sont spéciales, encore plus spéciales que les autres. La mienne est unique.
Il était une fois un renard. C'était un renard solitaire, intrépide. Peu penseur, il préférait courir dans les champs que de réfléchir. Il...»
- Monsieur Gilles! Monsieur!
Le vieil homme, tout absorbé dans son récit, n'avait pas vu l'enfant qui s'était levé sur sa chaise afin que Perrault le remarque.
- Oui...
- J'suis Henri, m'sieur. Mais, dites, on ne peut pas sauter, genre, toute l'histoire, pour arriver à la fin où le renard joue aux jeux vidéos.
- Bon... si vous le désirez... (rendez-vous à la FIN DEUX). Voulez-vous continuer (rendez-vous à la FIN UN)?

FIN UN
- Moi je voudrais savoir la fin, les réprimanda la maîtresse. Assieds-toi, Henri, et écoutez tous.
- Je préfère faire autrement. Que dites-vous si nous continuons l'histoire? Que voulez-vous qu'il arrive à ce renard?
- Il mangera plein de pop-corn!
- Il rencontrera une princesse!
- Je veux qu'il joue au yo-yo!
-Calmez-vous, les jeunes. Il faut savoir  où il ira, ce monsieur Renard. Oui, au fond?
- Le renard doit aller à l'école, parce qu'il ne pense pas.
L'homme sourit, ravi. Il ne trouvait pas les mots, heureux de se retrouver là et de savoir que rien n'était perdu, qu'il n'était pas trop tard. Ses yeux brillaient et il sourit à la maîtresse. Elle lui rendit son sourire.


FIN DEUX
Alors, Gilles Perrault racla sa gorge une dernière fois et se leva. Il semblait porter le poids des années, son dos se voutait. Sans un regard pour les élèves, il dit à l'enseignante:
- Navré, ma fille...

Il m'a plu, une bonne fin et une mauvaise, tout à fait ce qu'on attend dans un livre "dont vous êtes le héros" et la chute est bien trouvé, elle m'a touchée.

Deux fins négatives, c'est dommage, ça ne donne pas envie de choisir (qui n'a jamais été lire les deux suites, histoire de choisir?).