[Enaliaa & Eleanys] L'amour fraternel

Cher journal,
Nous sommes tous les 5 dans la voiture, en route vers la maternité, pour aller voir notre nouveau petit frère. Papa est au volant, je suis à coté. Sur les sièges arrières sont alignés Zoé, Simon et Léonie. Comme tu es tout neuf petit journal, je vais détailler :
Je suis l’aînée, je m'appelle Rosalie. Puis il y a Zoé, ma sœur chérie, avec qui je m'entend si bien. Heureusement qu'elle est là, parce que sinon, je ne saurai pas supporter Simon, mon petit frère, qui n'a qu'un but dans la vie : embêter son monde ! On peut lui dire d’arrêter autant de fois qu'on veut, il ne le fera pas, il attendra les cris des parents, ou de moi (oui, je ne suis pas patiente du tout, c'est l'un de mes plus gros défauts!). Léonie est la petite dernière, qui essaie tant bien que mal de suivre. Elle est si mignonne !
Puis va venir Raphaël, mon (je l'espère) dernier petit frère. C'est pas que je ne les aime pas tous, mais c'est fatiguant d’être autant à la maison, et surtout, d’être l’aînée ! C'est toujours vers moi que les parents se tournent quand il y a un problème ! Heureusement, il y a beaucoup d'autres bon cotés..

*Rosalie s’arrête brusquement d'écrire*
*5 minutes plus tard*

J'avais à peine fini d'écrire ma phrase que Léonie s'était mise à pleurer, à cause de qui ? De Simon bien sur ! Il m'énerve à toujours chercher les autres ! Là, il s'ennuyait ( fichu PSP qui n'a plus de batterie!) et avait donc décidé de s'amuser avec le doudou de Léo. Elle n'a pas du tout apprécie que doudou lapin se mette a voler dans toute la voiture. Zoé a commencé à demander à Simon de s’arrêter, puis je me suis énervée. Ce n'est pas aujourd'hui que je tiendrai mes bonnes résolutions !
Bref, cher journal, je te laisse, papa est en train de raconter des histoires « de quand on était petit » !

-Tu sais Simon, avant toi aussi tu avais un doudou. Une panthère, un peu plus petite que celle de Zoé. Tu la promenais partout, et parfois le soir, quand on remontait éteindre la lumière du couloir.... commença à raconter papa.
-pourquoi la lumière du couloir était allumée Papa l’interrompit Léonie.
-Parce que vous aviez un peu peur tout seul en haut lui expliqua en riant papa. Alors que nous étions un étage en dessous !
-Mais laisse le parler Léo, continue papa, continue ! s'exclama Simon.
-Donc le soir, parfois, on te trouvait encore éveillé, en train de parler a ta panthère, de lui raconter des histoire....
-C'est vrai ? Je ne me souvenais plus de ça.... déclara Simon, avant de s'exclamer: Pourquoi je ne l'ai plus cette panthère ?
Un jour nous vous avons emmené au Parc, et tu ne voulais pas lâcher ton doudou.....Il t'a donc accompagné sur tout les jeux et à du beaucoup aimé cela, car il y est resté ! dit Papa.
-Ah oui, je crois que je me souviens ! Et c'est pour ça que vous m'avez offert le chien ! soupira Simon.
-Heureusement, ça n'a pas eu l'air de t'ennuyer plus que ça !s'exclama papa.

-Et Papa, tu te souviens de mon anniversaire des 1 ans? lança Zoé.
-Oui, avec Rosalie, vous étiez tellement excitées, vous sautiez toute les deux sur le canapé commence Papa.
-Et Zoé est tombé contre le coin de la table et s'est ouvert la tête termina Rosalie C'est ce qu'on appelle un anniversaire loupé !
-Moi, je ne me souviens plus déclara Zoé.
-Moi si ! dit Papa, on a du aller a l’Hôpital, te faire recoudre la tête. Tu ne pleurais plus, mais tu n’arrêtais pas de me demander pourquoi ça te faisait si mal « derrière ta tête ! »


-Et moi papa, et moi, tu n'as pas d'histoire « de quand j'étais petite » ? demanda Léonie.
-Toi ma puce.... Attend, je réfléchis... Je me souviens de la première fois ou les trois grands sont venus te voir a la maternité, ils étaient tout émus !
-Mais non, je veux une histoire que de moi, tu ne te souviens plus ? Pleurnicha-t-elle.
-Je.... Si, je me souviens d'un noël, où tu commençais a parler. Personne ne comprenais ce que tu disais, sauf maman : des que tu babillais une phrase ou deux, elle te comprenais, te répondais, et toi, tu étais encore plus heureuse ! raconta Papa.
-Oui, je me souviens, tu l'as même filmé ce noël, on l'a regardé sur l'ordinateur il n'y a pas longtemps s'écria Simon.
-Je ne me souviens plus dit Papa.
-Normal, c'était quand tu étais au foot avec tes collègues! expliqua Rosalie.

- Et vous vous souvenez de la bataille d'eau qu'on s'était faite cet été ! s'exclama Simon.
-Oui cria Léonie, même que tu m'avais tout arrosé et que j'étais toute pleine d'eau!
-Oui, c'était trop marrant ! Et après, on avait été arrosée papa qui faisait la sieste!D'ailleurs, tu voulais pas toi Rosalie.... dit Simon
-Bah oui, qu'on joue ensemble à s'arroser ok, mais on savait pas si papa aurait trouvé ça drôle, on avait pas à l’embêter !
-Mais finalement, je l'ai bien pris, et même maman nous à rejoint a la fin ! déclara papa.
-Papa !! s'écria Rosalie, tu t'es trompé de route ! La maternité, c'était la sortie d’après !
-Mince ! On va devoir trouvé un endroit pour faire demi tour...

Le silence revint dans la voiture.

-Papa risqua Zoé, tu te souviens de nos après midi a la piscine avec maman ? Toi tu restais bricoler à la maison en gardant Léonie qui faisait sa sieste !
-Oui, s'était trop bien ! dit Rosalie. Et tu te souviens Simon, tu avais râlé la fois ou Léonie était venu, tu disais qu'elle gâchée tout et du coup, tu l'avais fait pleurer.
-c'est même pas vrai s'écria Léonie.
-ah oui... dit Simon, gêné.
-Tu râlais tout le temps il faut dire ajouta papa en riant !
-mais non, t’exagère papa s'écria Simon.
-Si lança Rosalie, avoue que tu râlais peut-être pas tout le temps, mais souvent !
-Oui renchérie Zoé, avoue !
Même Léonie se joignit à eux :
-Aller Simon, avoue, avoue !
-Mais vous êtes tous contre moi, même toi papa soupira Simon.
Mais non Simon, on rigole ! dit affectueusement papa. Tenez, regardez ! On est presque arriver ! Vous allez enfin voir votre nouveau petit frère !
-Oui s'exclamèrent les 4 enfants !

J’étais tranquillement en train de lire allongée sur le sofa quand j’entendis un bruit de verre se brisant sur le sol. Ça venait de la cuisine. J’ai alors posé mon livre sur la table basse et me suis dirigée vers la pièce de laquelle provenait le bruit suspect, lorsque ma fille aînée me percuta de plein fouet. « C’était quoi ce bruit Kristina ? –Oh ! Euh, rien. » m’affirma-t-elle, sans grande conviction. « Qu’est-ce que tes frères ont encore fait ? N’essaie pas de les couvrir ! –C’est pas eux, c’est Sultan, il a fait tomber le verre qui était sur le buffet en voulant monter dessus. » me dit-elle, en me convainquant que notre chat était l’auteur de ce chahut. « T’inquiète pas, je vais nettoyer ! » me cria-t-elle en s’éloignant en courant. J’étais assez surprise, mais bon, les enfants grandissent, et à 12 ans elle avait peut-être enfin compris qu’il était temps de m’aider un peu plus.


« Viiiiiiite les gars ! Maman a entendu, faut retourner dans vos chambres ! avertit Kristina à trois garçons qui se trouvaient dans la cuisine, dont un était couvert de miettes de gâteaux et assis sur le buffet.
Mais elle est pas encore là, essaya d'articuler ce dernier, la bouche pleine, tandis que les deux autres avaient déguerpi sans réfléchir.
Mais grouille je te dis !
Non, non et non, je reste là !
Alphonse, dépêche-toi, ou on va tous se faire disputer.
J’ai dit non, je reste là.
Bon écoute, reste assis sur le buffet à manger tes cookies mais maman a entendu un bruit. Elle pense que c’est le chat, mais si tu continues à en faire autant, tu vas avoir des problèmes, et nous avec ! Regarde, Jules et Léo sont déjà partis, parce qu’ils sont intelligents.
Et toi alors, qu’est-ce que tu fais là ? dit-il en riant lorsque lui et sa sœur entendirent des pas.
C’est maman, cache toi ! » la fillette prit alors son petit frère et le mit près du réfrigérateur, de l'autre côté de la pièce, de façon à ce que sa mère ne le voie pas en entrant.


Au même moment, deux garçons, des jumeaux, parlaient dans une chambre décorée à la façon d'une jungle, les arbres étant remplacés par des meubles et les racines sortant du sol par des jouets. Ils avaient dans leurs mains et leurs poches des poignées de bonbons de toutes les couleurs.
« On va cacher ça où cette fois ? demanda l'un à l'autre.
Je sais pas, moi. Où on les as jamais mis ?
Euh... Je sais pas. »
Les deux frères cherchèrent une cachette pour leur butin dans toute la chambre, en vain.
« Léo ! Regarde là, c'est bien ! cria un des deux, en désignant un trou sous le matelas d'un lit, qu'ils avaient dû faire lors d'une bataille entre deux pirates.
Déjà fait, lui répondit Léo d'un air désespéré.
Sinon, on les mange tous, répliqua son frère, le sourire jusqu'aux oreilles.
Non, on partage.
C'est nul...
On a pas été que deux à les prendre. Et en plus ils sont encore en bas !
C'est de la faute à Alphonse ça ! Il avait qu'à pas vouloir des cookies.
Mais il est gourmand ! » dit Jules en ricanant.


« Mais qu'est-ce qu'il se passe ici Kristina ? lui demanda sa mère, intriguée.
Rien, je nettoie.
Pourquoi il y a des cookies par terre ?
Oh, euh... Je croyais que c'était le verre, mais c'était le pot à gâteaux, balbutia Kristina, troublée.
Et qu'est-ce que faisait le pot à gâteaux sur le buffet ?
J'ai dû oublier de le ranger hier au goûter, désolée.
Bon, bah j'en rachèterai un, tant pis. Mais enlève bien tous les morceaux de verre, car il ne faudrait pas que tes frères se les prennent dans les pieds, d'accord ? la rassura sa mère, avec un sourire.
Oui, t'en fais pas ! »
Une fois sa mère partie de la cuisine, Kristina prit rapidement un morceau d'essuie-tout et ramassa les éclats de verre. Ensuite, elle et son petit frère montèrent à l'étage rejoindre les jumeaux.


« Eh les gars ! Nous oubliez pas ! » crièrent Kristina et Alphonse en entrant dans la chambre des jumeaux. Les deux garçons posèrent les bonbons qu'ils avaient dans les mains et sortirent les bonbons de leurs poches. Ensuite, chacun prit sa part et les mangea dans les rires et la joie d'avoir pu, ensemble, échapper aux interdictions.